Vibrations des tunneliers et fissuration d'immeubles dans les Hauts de Seine

Mise à jour du 20/10/2025
Constater des fissures sur un bâtiment après le passage d’un tunnelier
Les chantiers du Grand Paris Express ont profondément transformé le sous-sol francilien, notamment dans les Hauts-de-Seine. Si ces travaux sont synonymes de progrès, ils suscitent aussi de vives inquiétudes chez certains riverains confrontés à l’apparition ou l’aggravation de fissures sur leurs immeubles ou pavillons. Les vibrations générées par les tunneliers, les mouvements de terrain ou les excavations peuvent fragiliser certaines structures déjà sensibles. Pourtant, établir un lien de causalité direct entre les travaux souterrains et les désordres observés reste complexe. Les experts doivent distinguer les effets localisés du chantier des autres phénomènes (retrait-gonflement des argiles, cavités souterraines, etc.). Si des fissures sont apparues sur votre façade ou à l’intérieur de votre logement, il est essentiel de solliciter un expert bâtiment indépendant pour analyser objectivement la situation, identifier les causes et, lorsque cela est possible, démontrer le lien entre les travaux et les désordres constatés. En savoir plus l’expertise des fissures Se faire aider en cas de fissures
L’avancement des travaux du Grand Paris Express et du métro dans les Hauts de Seine
Entre 2025 et 2031, les Hauts-de-Seine connaissent une activité de chantier sans précédent, à la fois en surface et en sous-sol. Le déploiement des lignes 15 Sud et 15 Ouest du Grand Paris Express s’accompagne d’une transformation profonde du tissu urbain, portée par des projets d’aménagement d’envergure comme l’opération “Cœur & Seine”. Ces interventions modifient durablement l’environnement des quartiers traversés : circulation réorganisée, reconfiguration des axes routiers, multiplication des zones de creusement et de forage. Les gares de Clamart, Bécon-les-Bruyères, La Défense ou Issy-les-Moulineaux figurent parmi les points névralgiques de cette métamorphose. Elles concentrent des travaux techniques intensifs, parfois 24h/24, mêlant excavations profondes, coulage de structures et raccordements aux réseaux existants. Si ces opérations traduisent un dynamisme territorial majeur, elles suscitent également des inquiétudes légitimes chez certains riverains confrontés à l’apparition de fissures ou de vibrations inhabituelles sur leurs bâtiments.
Foire aux questions au sujet des travaux du Grand Paris Express et des problèmes sur les immeubles
Quelles sont les mesures de prévention mises en place avant le passage des tunneliers ?
Avant le lancement des creusements, la Société du Grand Paris met en œuvre un dispositif de prévention rigoureux. Des relevés topographiques et des auscultations de façades permettent de détecter tout mouvement, même millimétrique, du bâti environnant. Les immeubles situés dans la zone d’influence directe du tracé, généralement entre 50 et 150 mètres, font l’objet d’un état des lieux contradictoire détaillé avant travaux. Ce document de référence facilite toute démarche d’indemnisation ultérieure en cas de dégradation constatée pendant ou après le chantier.
En quoi le passage d’un tunnelier peut-il fragiliser la structure d’un immeuble ?
Le creusement des tunnels à grande profondeur, souvent entre 50 et 70 mètres, peut provoquer des micro-déplacements du sol liés à l’avancement du tunnelier et à la mise en place des parois moulées. Ces mouvements, bien que surveillés en continu, peuvent modifier localement l’équilibre des terrains et générer de légers tassements. Les bâtiments anciens ou mal fondés, notamment sur sols argileux sensibles ou des terrains instables, peuvent alors subir des contraintes différentielles entraînant l’apparition de fissures. Ce phénomène reste rare, mais il nécessite un suivi précis dans les zones concernées.